Après une année de pandémie et de successives mises en quarantaine des commerces, cafés, restaurants, cinémas, de l’hôtellerie, des activités de loisirs et culturelles et d’entreprises diverses freinés dans leur expansion à cause des restrictions en vigueur depuis début mars 2020.
Cette situation entraine des pertes de chiffre d’affaires colossales et des pertes d’emplois dans les secteurs concernés. Les patrons de ces enseignes doivent trouver des solutions rapides pour payer leur loyer et les charges fixes à la fin de chaque mois. Bien que tout le monde crie à l’aide, surtout au niveau des loyers et des frais fixes incompressibles, rares sont les propriétaires immobiliers qui ont fait un geste envers leur locataire. Seules les communes propriétaires de locaux loués ont souvent abandonné leurs droits au loyer pendant une période plus ou moins longue.
Les conséquences de la pandémie
Quelles options de sauvetage reste-t-il à ces entrepreneurs ? Un emprunt bancaire? Une aide de l’Etat efficace et rapide ? La négociation avec ses créanciers ? Le gel des loyers pendant la pandémie ? Car même si quelques timides aides de la part des communes, cantons et de la Confédération arrivent, elles ne seront jamais suffisantes pour sauver cette économie sous perfusion.
N’oublions pas que le monde des affaires et l’Administration en général sont impitoyables et ceux-ci réclament leur dû, en procédant par l’étape des poursuites. Actuellement des centaines de patrons reçoivent tous les jours des avis de poursuite ou des commandements de payer. Effectivement, après avoir essayé de sauver leur entreprise, les patrons ont mis de côté les factures de loyer, les charges sociales, de TVA, les impôts en attendant la sortie de la pandémie. Mais cette sortie se fait attendre et les factures ne peuvent plus être honorées à la date où j’écris cet article (février 2021).
Des patrons d'entreprises sont aux abois
Nous voyons bien que ces solutions ne sont pas indolores ! Le mal étant fait, que peuvent faire ces patrons qui ont souvent donné leur vie pour leur entreprise ? A cela il faut encore y ajouter la détresse morale ou psychologique dont souffrent les exploitants, sachant pertinemment que les jours meilleurs ne viendront malheureusement que trop tardivement ! Car n’oublions pas que c’est grâce à ces entrepreneurs qu’il y a des emplois, que les charges sociales payées par les patrons contribuent ainsi aux versements des retraites, que le paiement de la TVA contribue à l’impôt, que les charges d’exploitation payées tous les mois font tourner l’économie suisse en général !
Une minorité d'entreprises paie le prix fort
Mais voilà, aujourd’hui, seule cette tranche de la population active paie les pots cassés ! La crise est partout mais peu en paie le prix fort ! Tous les employés, cadres ayant un salaire garanti par l’Etat ou travaillant dans divers secteurs du privé n’ont pas mis la main au portefeuille pour contribuer à ce naufrage économique. Ils n’ont pas eu besoin de participer à l’effort commun ! Si quelques pourcents du salaire de tous les employés travaillant en Suisse avaient été mis en réserve pour compenser les pertes occasionnées par les confinements, n’aurions-nous pas réussi à sauver notre économie ? Ne vivons-nous pas dans une société où tout le monde est en interaction et dépend des autres ?
Des solutions pour sauver les plus touchés
Au vu du gâchis généré avec ses conséquences à long terme pour notre économie et pour toutes les familles des personnes concernées, une solution simple aurait permis de sauver toutes ces entreprises. Une prise en charge de l’Etat de toutes les charges impayées des entreprises concernées, soit la différence entre les charges totales moins le chiffre d’affaires net réalisé. La différence serait le manque de liquidités pour boucler chaque fin de mois. De cette manière simple, nous aurions pu tenir le temps nécessaire et sauver notre économie et cela aurait coûté quelques pourcents de l’ensemble des salaires (à mon avis entre 3 et 5%) de chaque employé travaillant en Suisse et touchant un salaire à 100% et en dessus du minimum vital. Bien entendu cette mesure aurait été ajoutée de manière ciblée à celle déjà en mise en place.
La Suisse aurait pu fait mieux
En garantissant la sauvegarde de tous les pans de l’économie et des ressources des entreprises, l’Etat aurait pu réussir un coup double ! Confirmer sa détermination pour passer cette crise dans des conditions acceptables pour toutes les entreprises et garantir aux plus affaiblis par les confinements, la pérennité de leur exploitation avec une sortie de la crise réussie pour toute la société.