Beaucoup de chefs d’entreprise souhaitent des informations sur les opportunités et le fonctionnement de la vente de leur entreprise. Souvent, ils sont quinquagénaires ou sexagénaires et n’ont jamais réfléchi à leur succession. C’est parfois suite à un problème privé, familial ou professionnel que la réflexion commence.

Malheureusement, la prise de conscience de remettre son entreprise se fait souvent trop tard par manque de temps ou par sur estimation de son potentiel physique ou mental ! Dans la plupart des cas, les raisons, qui poussent les dirigeants à vouloir vendre, sont les suivantes :

·        Départ à la retraite

·        Diagnostic lié d’une maladie ou d’un handicap diminuant fortement les capacités de travail du dirigeant

·        Burnout, dépression, lassitude, perte d’énergie physique ou mentale

·        Problèmes familiaux graves (maladie, décès, divorce, conflits)

·        Régression des affaires, perte de marges, cashflow négatif, financement épuisé, faillite programmée

·        Conflits latents ou chroniques entre les associés

Bien entendu, ces informations ne nous sont pas communiquées dès le départ. Mais, après quelques temps et en tant que Conseiller en matière de transmission d'entreprise, nous remarquons très vite les vraies raisons de la volonté de vendre. Il faut savoir que les Acheteurs potentiels, à travers leur Due Diligence, détectent rapidement s’il y a des problèmes en interne ou les raisons réelles qui poussent les propriétaires à remettre leur affaire. De préférence, les acquéreurs choisiront dans plus de 50% des cas, une affaire qui est transmise pour cause de départ à la retraite.

EXEMPLE DE CAS

Un dirigeant de 56 ans, gérant une entreprise de cinquante personnes, nous fait part de son souhait de mettre en vente son entreprise, car, après 35 ans de travail, il commence sincèrement à être épuisé. Son père, âgé de 80 ans, et qui avait créé l’entreprise, s’oppose à cette vente. Compte tenu du profil des cédants et du développement important de l’entreprise, il est pourtant primordial d’organiser la transmission au plus tôt. En effet, entre la décision de céder son entreprise et la vente effective, il faut souvent compter entre 12 et 24 mois. Ce laps de temps est nécessaire pour effectuer les tâches suivantes:

·        Analyse de la société et préparation d’un mémorandum de présentation

·        Évaluation financière d’entreprise et établissement d’un budget

·        Mise en place d’une planification fiscale en vue de la transmission

·        Recherche de repreneurs potentiels suisses et/ou étrangers

·        Validation du profil des repreneurs, mise en relation et organisation de la Due Diligence

·        Confirmation d’un(e) intéressé(e) et présentation d’une L.O.I. pour bloquer l’affaire, le temps d’effectuer les dernières analyses du dossier et pour la mise en place du financement liée à l’acquisition de l’entreprise

·        Établissement des conventions, contrats, documents juridiques et administratifs divers

·        Exécution du contrat et reprise de la société

CONDITIONS DE REPRISE

De plus, la reprise est souvent liée à des conditions multiples, qui engagent la responsabilité personnelle ou financière des actionnaires sortants, par exemple :

·        Paiement des actions à hauteur de 50 à 80% et le solde après 2 ou 3 ans d’activité avec des conditions de plus-value ou moins-value fixées dans le contrat

·        Contrat de travail et convention d’actionnaires garantissant au repreneur un bon suivi des affaires et la transmission des compétences

·        Diverses garanties et conditions particulières liées à l’activité et la gestion de l’entreprise avant la date de reprise afin d’en écarter les risques financiers et juridiques pour le repreneur

LE CÉDANT EST  ENGAGÉ POUR UNE PERIODE DÉFINIE

Pour une entreprise d’une certaine taille, un projet de vente est long et complexe ! Pour les affaires de type industriel, le cédant reste souvent engagé dans la transmission de l’entreprise pendant quelques années avec, parfois, un intéressement aux résultats futurs. Il sera donc motivé à transmettre dans les meilleures conditions en s’assurant un salaire fixe et des plus-values potentielles à terme. En réglant la succession de son entreprise, le dirigeant pourra se libérer d’une grosse pression financière et envisager son futur dans des bonnes conditions.

RÈGLE DE BASE: S'Y PRENDRE A L'AVANCE

Finalement, nous constatons que pour pouvoir bénéficier des meilleures prédispositions pour vendre son entreprise, il est important de s’y prendre à l’avance. Le jour de la mise en vente, la société doit être présentée sous son meilleur jour. Cela sous-entend que les affaires se portent bien et que les comptes présentent une activité stable et des résultats, si possible, en progression sur les 5 dernières années. De même, le dirigeant reste disponible dans le cadre de la transaction et durant une période de transition. C’est pourquoi, nous conseillons à tous les dirigeants d’entreprise à préparer leur succession dès 55 ans, mais au plus tard à 60 ans.

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QUELQUES RÉFÉRENCES

Succession d’entreprise – un guide pratique - Crédit Suisse

CVCI – La transmission d’entreprise

Portail PME – Confédération suisse